Les questions d’environnement sont un des enjeux majeurs du monde moderne et l’écologie scientifique prend dans ce contexte un rôle de premier plan. Les chercheurs en écologie ont beaucoup à dire sur l’état de la biodiversité, sur les causes et les conséquences de la perte de biodiversité ou la détérioration des habitats, et sur la capacité des sociétés humaines à réduire l’impact sans précédent qu’elles ont sur l’environnement et qui menace l’ensemble des êtres vivants, humains et non humains.

Depuis janvier 2008, un nouveau Conseil d’Administration s’est engagé dans un important travail de restructuration, de consolidation, et de relance de la SFE. Aujourd’hui, la SFE peut devenir un acteur majeur de l’avancement des sciences de l’écologie et apporter une contribution à l’organisation de la recherche et de la formation, ainsi qu’au traitement des grands problèmes environnementaux. Pour réussir ce pari, la communauté française des écologues au sens large doit s’appuyer sur une structure collective forte, sous la forme d’une « société savante » moderne, représentative de l’ensemble de la discipline auprès des instances sociétales et décisionnelles, et capable de tenir sa place aux côtés des autres sociétés européennes comme la British Ecological Society ou la Nordic Ecological Society Oikos.

Depuis sa relance, la SFE accorde chaque année des bourses de terrain et de voyage pour promouvoir l’autonomie et l’indépendance des jeunes chercheurs en écologie. Une série de prix est également attribué à des écologues en reconnaissance de leur contribution à l’avancement des connaissances et leur participation au rayonnement national et international des sciences de l’écologie. Les deux prix accordés annuellement aux jeunes chercheurs permettent de rendre visible et accessible la recherche de très haut niveau réalisée par les doctorants en écologie. Les autres moyens d’action de la Société sont l’organisation de réunions scientifiques, de débats et conférences, en partenariat avec d’autres sociétés savantes françaises et étrangères. Cette année, la SFE est naturellement associée à l’organisation du grand colloque d’écologie scientifique « Ecologie 2010 » qui aura lieu en septembre à Montpellier ainsi qu’au colloque sur la phylogénie des communautés « Phylocom » qui aura lieu le 03 mai à Montpellier. Deux groupes thématiques vont également voir le jour, l’un concerné par les développements récents de l’écologie des communautés, l’autre par l’écologie de la conservation.

L’utilisation d’internet et du site web de la Société a été promue systématiquement pour la plus grande partie de nos activités : actualités, diffusion des connaissances scientifiques, adhésion, etc. Nous allons aussi profiter du site de la SFE pour proposer un système simple de diffusion des offres de stages/thèse/travail sur le modèle du « evoldir » nord américain. Enfin, très prochainement, une plateforme multimedia « Regards sur la Biodiversité » qui accueillera une 50aine d’articles et des forums de discussion sera mis en ligne sur le site de la Société.

La SFE est dorénavant sur les rails. Quelles sont les perspectives qui s’ouvrent en 2010 ? La Société devra étendre la réflexion dans des directions nouvelles et participer activement à la résolution des problèmes de préservation de la biodiversité et des habitats, grâce notamment à la diffusion des savoirs et à un investissement dans les questions d’éducation au sens large.